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Les enfants de l'Atlantide
1 décembre 2004

Prologue

Sur l'Atlantide quelques années plus tôt :

La seconde guerre avait éclaté. La bataille faisait rage. Sur la terre comme dans l'air et sous l'eau, les peuples de l'Atlantide se battaient contre des ennemis deux fois plus nombreux qu'eux. Ils allaient perdre, mais au moins ils perdraient en se battant, dignement, pas comme ces trouillards du Conseil qui les avaient abandonnés à leur sort pour aller se cacher dans l'une des rares dimensions encore paisibles. Les Arwaks étaient des ennemis impitoyables ; Ils ne connaissaient ni la peur, ni la douleur et se battaient jusqu'à leur dernier souffle.

Le roi de l'Atlantide tentait désespérément d'emmener les plus jeunes vers la plage où les attendaient des radeaux mis en place par les sirènes qui allaient les mettrent à l'abri. Ses deux enfants eux-mêmes monteraient sur le radeau avec d'autres adolescents. Dès qu'ils franchiraient la limite du Dôme qui protégeait l'Atlantide, ils rajeuniraient d'une quinzaine d'années et leurs souvenirs seraient en partie effacés grâce aux pouvoirs des Yarks.

Ces créatures étranges à la peau argentée invoquées par l'Ordre – le conseil des sorciers, sorcières, et autres magiciens de l'Atlantide – avaient accepté d'aider les Atlantes à sauver les adolescents. Ne pouvant passer la limite du Dôme, les enfants de moins de quinze ans avaient étés envoyés sur d'autres dimensions.

Au moment de monter sur le radeau avec les autres adolescents, Ethaniel, le seul fils du roi, refuse de partir.

_ Je ne partirais pas d'ici sans me battre ! S'exclama-t-il.

Il avait tout juste dix-sept ans mais magnait déjà l'épée comme les meilleurs Chevaliers de l'Atlantide et avait combattu plus d'une fois aux côtés de son père. De plus le jeune homme ne pouvait se résoudre à abandonner ses parents.

_ Ecoute-moi bien mon fils ! Commença-t-il d'une voix tremblante d'émotion. Tu dois partir ! Si tu meurs, il n'y aura plus personne pour régner sur l'Atlantide à ma mort ! Ta sœur n'a que quinze ans, elle est encore trop jeune. Il y aura une autre guerre, continua-t-il sur le même ton que celui qu'il utilisait pour parler à son armée, mais pas ici ! Elle se passera sur la Terre des Humains et tu dirigeras cette guerre !

Ethan acquiesça, l'air grave. Il comprenait soudain l'importance de son rôle dans cette guerre. Il monta sur le radeau, le cœur serré, et prit sa sœur dans ces bras. Elle pleurait. Quelques instants plus tôt, elle avait vu sa mère tomber sous les coups et ils ne savaient pas si elle était encore en vie. « Tous ceux qui resteront sur l'Atlantide mourront tôt ou tard », pensa-t-il tristement.

_ Prends soin de Kathy-Lynn ! A présent elle n'a plus que toi Ethan ! Ajouta le roi, les larmes aux yeux. Et surtout n'oublie jamais que même si toi et ceux de ton groupe, ceux qui seront important dans ta destinée, êtes séparés, tu pourras les retrouver en fermant les yeux et en entrant dans ta dimension ! Vos protecteurs seront toujours là pour vous aider à y rentrer !

Les radeaux commencèrent à s'éloigner, guidés par les sirènes qui avaient entamé une lente mélopée et Ethan regarda une dernière fois son père. Jamais il n'avait paru aussi vieux ! Ses cheveux étaient gris depuis longtemps mais la force qu'il dégageait lui rendait toute sa jeunesse. Son dos semblait se courber sous le poids d'une immense souffrance et ses yeux habituellement rieurs exprimaient une grande lassitude. Quelques rides étaient même apparues aux coins de ses yeux. Ethan ravala ses larmes et détourna le regard. Il devait rester fort pour pouvoir soutenir sa petite sœur ; au moins jusqu'à ce que leurs souvenirs soient effacés.

Katlin et son frère voyaient doucement s'éloigner l'île où ils avaient grandi. Lorsque les sirènes chantèrent de leurs voix mélodieuses une berceuse, ils s'endormirent sans pouvoir lutter contre les chants ensorcelés. Des dizaines de radeaux partirent ainsi dans des directions différentes accompagnées par les belles sirènes. Sept adolescents y compris Ethan étaient installés sur le radeau ; il savait que sur ces sept adolescents, deux  d'entre eux étaient liés à son destin : un garçon qui s'appelait Matthew et une fille, Maxine, qui était la sœur adoptive de ce dernier ; Tous deux avaient étés élevés par le père du garçon : Un elfe de la Terre.

A bord du radeau, il y avait aussi deux personnes liées au destin de sa sœur : un garçon, Samuel, qui était un pirate – un Humain dont l'un des parents voir les deux avaient échoué sur l'Atlantide et appris à maîtriser leurs Dons naturels – et une jeune fille du même âge que Kathy-Lynn qui s'appelait Elyséa et dont la mère était l'une des sirènes qui les accompagnaient.

La septième passagère était, d'après ce qu'Ethan avait pu voir avant de s'endormir, amie avec Max et Matt. Tout ce qu'il avait pu apprendre sur elle était qu'elle s'appelait Megalie et qu'elle était l'élève de la prêtresse de l'île Sacrée d'Avalon qui vivait sur l'Atlantide. Mais Ethan ne comprenait pas quel rôle elle jouerait dans leurs destinées et se méfiait déjà d'elle.

Sur l'Atlantide, l'incantation des Yarks commença et les radeaux dispersés un peu partout autour de l'île franchirent la limite du Dôme. Les adolescents endormis redevinrent pour les plus jeunes, des bébés et pour les plus vieux, des enfants âgés de deux ou trois ans. Les sirènes emmenèrent le radeau d'Ethan vers une plage très lointaine et il leur fallut plusieurs jours pour apercevoir enfin le sable doré de celle-ci. Arrivés à quelques mètres de la plage, elles placèrent autour des poignets des enfants, des gourmettes où étaient gravées le prénom de ces derniers.

La mère d'Elyséa embrassa le front de sa fille et caressa tendrement la joue du petit Samuel qui dormait juste à côté.

_ Veille sur ma fille Samuel le pirate, ton destin et le sien sont désormais scellés, toi seul saura la protéger le moment venu !

Sur ces mots, elles rejoignit les autres sirènes qui s'éloignaient déjà des radeaux et partaient en direction de l'Atlantide pour soutenir les derniers survivants s'il y en avait. Le radeau d'Ethan échoua quelques minutes plus tard sur la plage de la ville de Naïade.

Quelques heures plus tard :

Alyssa marchait sur la plage. Comme tous les soirs, elle avait poussé le petit portail qui fermait le chemin menant à la plage, enlevé ces chaussures, et posé ces pieds nues sur le sable encore chaud. Rien de tel qu'une promenade au bord de l'eau pour oublier le stress du travail ! Si seulement son mari pouvait être du même avis !

Elle fit quelques pas en regardant la lune magnifique qui éclairait la plage.  Et une vague déposa à ces pieds un objet brillant. Elle se pencha pour le ramasser. C'était une petite gourmette gravée au nom de Samuel. « Quel joli prénom ! Si j'avais eu un enfant je l'aurais appelé ainsi » pensa-t-elle. Alyssa avait apprit, il y a quelque temps, qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfants et avait aussitôt pensé à l'Adoption ; Mais comme elle sentait que son mari, Jonathan, n'était pas encore près, elle avait décidé d'attendre.

Elle se releva précipitamment ; était-ce son esprit qui lui jouait des tours ou avait-elle vraiment entendu des pleurs d'enfants ? Non, elle n'était pas folle ! Il y avait bel et bien un bébé qui pleurait sur cette plage. Elle chercha du regard d'où pouvait venir les cris et aperçut une tâche sombre au loin. La jeune femme courue jusqu'à celle-ci.

C'était un radeau. Elle retint un cri lorsqu'elle vit les enfants allongés dessus. Qui avait bien pu abandonner autant d'enfants sur une plage ? Une secte ? Comment pouvait-on faire une chose aussi horrible ? Elle regarda les enfants tout en se demandant ce qu'elle devait faire.  Alyssa s'aperçu soudain que tous les enfants portaient des gourmettes semblables à celle qu'elle avait trouvée quelques instants plus tôt. Elle chercha l'enfant à qui la gourmette appartenait et le prit dans ces bras.

_ Alors comme ça tu t'appelles Samuel ? C'est un très joli prénom tu as beaucoup de chance de le porter, dit-elle en lui remettant sa gourmette.

Elle crut qu'elle allait fondre lorsqu'il lui sourit. Elle aurait tellement aimé que se soit son fils ! Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas le garder. Ces enfants avaient sûrement des parents quelque part qui les attendaient ! Il fallait qu'elle prévienne la police tout de suite. Mais elle ne pouvait tout de même pas laisser les enfants ici ! Il pouvait leur arriver tellement de choses pendant qu'elle allait au commissariat !

Finalement, elle se rappela du vieux gardien qui habitait près de la plage et décida d'aller lui demander de l'aide. Quelques heures plus tard la police, puis des militaires vinrent envahir la plage. Alyssa tenait toujours le petit Samuel dans ces bras lorsqu'un policier lui demanda :

_ C'est votre enfant ou l'un de ceux trouvés sur le radeau ?

Elle hésita un instant. Qu'arriverait-il si elle mentait et répondait que c'était son fils ? Personne ne s'apercevrait de rien. Les policiers ne savaient sûrement pas combien d'enfants étaient sur le radeau ! Mais que dirait Jonathan ? Et les voisins ? Eux ils sauraient que ce n'était pas leur enfant. Non, elle ne pouvait pas, c'était de la folie. Elle balbutia enfin une réponse presque inaudible en lui tendant le bébé.

_ Où iront les enfants en attendant que l'on retrouve leurs parents ? Demanda-t-elle subitement au policier.

_ Dans des centres spécialisés et s'il n'y a plus assez de place dans des familles d'accueils.

_ Et si on ne retrouve pas leurs parents biologiques ?

_ Ils seront placés dans un orphelinat, un centre d'adoption, je suppose.

_ Si vous avez besoin d'une famille d'accueil, appelez-moi, je serais ravie d'accueillir l'un de ces enfants chez moi !

_ Vous êtes Mme Grant ? Je connais votre mari, c'est un ami à moi…bon je vais vous faire remplir quelques papiers et je demanderais à mes supérieurs ce que l'on peut faire. En attendant vous devriez téléphoner à Jonathan, il doit s'inquiéter pour vous, répondit-il en souriant aimablement.

Alyssa acquiesça et se dirigea vers un policier à qui elle demanda un téléphone. L'homme lui tendit un portable. Elle composait le numéro de sa maison lorsqu'elle entendit des policiers crier. Elle leva la tête en direction du lac et aperçut une forme sombre qui flottait. Il fallut plus d'une demi-heure pour qu'on arrive à voir que cette forme sombre était en fait un deuxième radeau. Lorsqu'il échoua enfin sur la plage, les policiers se précipitèrent pour prendre les autres enfants qui étaient à son bord.

Elle n'en croyait pas ces yeux. D'où venaient ces radeaux ? Qui avait bien put faire ça ? Ces questions n'arrêtaient pas de tourner dans sa tête. Il fallait qu'elle appelle Jonathan, lui seul saurait la rassurer. Elle composa à nouveau le numéro et colla le téléphone à son oreille. Il arriva quelques minutes plus tard et la prit instinctivement dans ces bras.

_ Viens éloignons-nous, il y a trop de bruit ici ! Dit-il en l'entraînant derrière une dune à l'abri des regards indiscrets.

_ John, je me suis portée volontaire comme famille d'accueil pour l'un de ces enfants ! Je sais…j'aurais dû te demander ton avis avant, mais tu comprends, je ne peux tout de même pas faire comme si je n'avais jamais croisé la route de ces enfants. C'est qui les ais trouvés et je suis persuadé que ce n'est pas un hasard !

Il soupira et répondit d'un ton très calme :

_ Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, de toute façon on pensait à adopter un enfant ces derniers temps non ? Alors être famille d'accueil pendant quelque temps pourra nous aider à prendre une décision !

Pendant ce temps sur la plage :

Wellington était arrivé avec d'autres militaires sur la plage il y a plus d'une heure. Dès qu'ils avaient étés prévenus, leur supérieur avait absolument insisté pour que son équipe et un autre groupe armé aillent sur place voir ce qu'il en était. « Appelez-moi toutes les heures pour me faire un rapport, au moindre problème prévenez-moi sur-le-champ ! » , avait dit son supérieur. Comment pouvait-il y avoir un problème ! Ce n'était que des enfants abandonnés sur une plage. Sûrement le résultat d'un rituel qu'une secte avait mis en place. Rien d'extraordinaire ! Décidément son supérieur devenait fou : envoyer autant d'hommes armés tout ça pour quelques gamins sur une plage…heureusement qu'il partait à la retraite et laissait sa place à un nouveau directeur.

Wellington marchait le long de la plage en donnant des ordres aux membres de son équipe lorsque l'un de ces hommes cria en pointant du doigt la vaste étendue d'eau. Une tache noire flottait, ramenée par les flots sur la plage, c'était un autre radeau. Combien y en avait-il à présent ? Trois : le premier avait à son bord sept enfants, le deuxième en avait quatre, et le troisième qui venait d'accoster en transportait six.

Le téléphone de Wellington sonna et il décrocha sans quitter des yeux ces hommes qui s'agitaient autour du dernier radeau.

_ Ici, Wellington ! Qu'y a-t-il ?

_ Monsieur, nous venons d'apprendre plusieurs radeaux identiques à ceux-ci on étés trouvés un peu partout dans le monde, notre section spéciale s'intéresse de très près à cette histoire car quelques-uns de nos informateurs nous ont demandés d'ouvrir l'œil, alors ne prenez pas cette intervention à la légère. Combien d'enfants sont arrivés sur cette plage ?

_ Il y a à présent dix-sept enfants monsieur le directeur ! Mais si je peux me permettre, monsieur, en quoi cette histoire nous concerne ?

_ Il paraît que ces enfants sont assez spéciaux, nos informateurs n'ont pas voulu en dire plus. En tout cas si un de ces gamins vous paraît étrange ramenez-le ici !

Au même instant, comme pour répondre à ces propos, l'un des enfants qu'un garde avait voulu attraper jeta une décharge électrique impressionnante sur ce dernier qui fut projeté quelques mètres plus loin. Après un instant d'hésitation plusieurs hommes de Wellington s'approchèrent des radeaux et trois enfants envoyèrent respectivement des boules de feu, de glaces, de métal. Un homme à côté de Wellington hurla car le bébé qu'il tenait dans ces bras quelques secondes plus tôt avait disparu puis réapparut sur le radeau aux côtés de ces congénères.

_ Que se passe-t-il ? S'écria le directeur qui entendait la cohue générale.

_ Il se passe que certains de ces enfants semblent avoir développés des pouvoirs monsieur, vos informateurs ne vous ont pas mentis apparemment !

_ Ramenez-moi ces enfants là, laissez les autres aux soins de la police de la ville, ça les occupera ! Ordonna le directeur avec condescendance.

_ Très bien, monsieur.

Wellington raccrocha son téléphone et partit vers les radeaux d'un pas décidé. Il se pencha au-dessus du premier et prit l'un des enfants dans ces bras. C'était une petite fille. Lorsqu'il voulut se retourner pour l'emmener plus loin, son corps ne réagit pas. Au lieu de pivoter et de marcher jusqu'à son camion comme il aurait voulut, il se vit reposer la petite fille sur le radeau. Il refit la même chose trois fois de suite et à chaque fois il ressentait cette impression étrange que quelqu'un le poussait à reposer la petite fille.

Wellington se pencha vers elle et observa la gourmette qu'elle portait. « Megalie ». C'était sûrement son prénom. Tous les enfants portaient des gourmettes, il lui suffisait donc de repérer les noms de ceux qui avaient des pouvoirs et une fois que le calme serait revenu, il n'aurait plus qu'à les récupérer. Il sortit de sa poche un petit carnet et nota le nom de la petite fille puis celui des autres : Matthew, Maxine, Lucas, Coraline, Marina, Alexander…la liste s'allongeait de plus en plus. Il y avait dix noms inscrits à présent.

Le calme était presque revenu. Wellington donna ces ordres et les policiers prirent les enfants qui n'étaient pas inscrits sur la liste mais quelques minutes plus tard un homme hurla après avoir prit un enfant dans ces bras. Il criait en regardant l'enfant avec un air de terreur.

_ Que vous arrive-t-il ? Ne me dites pas que vous avez peur d'un simple enfant ! Rétorqua Wellington, non sans sarcasme.

_ C'est…c'est…c'est un monstre ! Il n'est pas normal cet enfant ! Il s'est transformé en monstre je vous assure ! S'écria l'homme en reprenant doucement ces esprits.

Wellington ajouta le nom de l'enfant sur sa liste : Ethaniel. « Ce petit est déjà très prometteur, je suis curieux de voir l'évolution de ces pouvoirs ! » Pensa-t-il tout en continuant à aboyer des ordres à son équipe. Quelques heures plus tard, il était de retour à l'Institut avec son équipe qui transportait les enfants. Son chef l'avait convoqué dans son bureau pour le rapport, obligatoire après chaque mission.

_ Nous avons ramenez les enfants monsieur. Dans quelle section seront-ils placés ? Demanda-t-il à son supérieur.

_ Nous avons composé durant votre retour une nouvelle section ; Dont vous serez le directeur Mr Wellington. Voilà dix ans que vous travaillez sur le projet « Mystica » alors j'ai trouvé normal que se soit vous qui preniez la tête de cette section…mais je tiens à vous prévenir que ce projet tient tout particulièrement à cœur à notre nouveau directeur. J'espère sincèrement qu'il réussira.

_ Qu'attendez-vous de ces enfants ?

_ Je veux qu'ils deviennent des soldats parfaits près à servir notre pays ! Si ce projet est mené à bien comme je le pense alors nous aurons des armes plus que prodigieuses contre nos ennemis… Bien ! Il faudra tout de même attendre qu'ils grandissent avant d'en faire des soldats parfaits, dit-il en riant.

Quelques années plus tard :

A l'Institut, Wellington entraînait les enfants trouvés sur la plage quelques années plus tôt. Après une étude des pouvoirs de chaque enfant, des groupes avaient étés fait. Le premier groupe avec lequel il travaillait se composait de Marina, Coraline et Lucas

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